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Raymond
Monedi
(extrait du journal
"Le monde")
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Toute sa vie Raymond Monédi a tutoyé le progrès, l’innovation, les
défis. Ce perpétuel bouillonnement d’idées a trouvé un débouché
usiné sur mesure au sein de son entreprise Examéca.
Autodidacte de génie, il fut inventeur des machines, déposa moult
brevets, conçu des robots et même une voiturette révolutionnaire pour
circuler en ville.
Il fut également producteur de prototypes dans le domaine social ; hauts
salaires, intéressement, horaires souples, travail en équipes autonomes
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Le cercle PEP
une initiative dans la continuité de
son action professionnelle
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Un
homme d'entreprise, Un sociologue, Un économiste ...
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Usine Exameca Monèdi
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De la robotique
Myonedique
à Léonard de Vinci
(Invention
1985)
Voir le Film |
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Robotiques,
Automatismes
au service de l'homme
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Formation, partage du savoir
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Collaborations internationales
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Autant de mesures considérées à l’époque de leur apparition comme
des aberrations par ses collègues chefs d’entreprises. On le classait
alors comme un « cas », un utopiste. Au mieux, on le
qualifiait de patron philosophe et on lui prédisait la fin prochaine de
son affaire. L’homme était convaincu que sa méthode de gestion était
la bonne, tant pour l’entreprise que pour les hommes qui la composent.
Sa réussite professionnelle hors du commun lui a donné raison et c’est
avec les mêmes outils intellectuels que Raymond Monédi réapparaît
aujourd’hui.
Il suffit de rencontrer le personnage pour comprendre. Vif, enthousiaste,
infatigable, à soixante-dix ans Raymond Monédi parle de la société, de
l’ "humanité", de "l’esprit planétaire et
universel" comme s’il en avait dix-huit. Et sa mince barbe
blanche lui donne volontier des airs de philosophe lorsqu’il cite Alfred
de Vigny en déclarant que « réussir sa vie, c’est de pouvoir
réaliser à l’âge mûr ses rêves de jeunesse ». Fils d’immigré
italien, autodidacte, il vous invite lui-même à suivre le parcours de sa
vie pour comprendre le sens et les raisons de son nouveau combat.
Entré à l’âge de quatorze ans à l’école
professionnelle des Usines Renault -où son père était OS il obtient son
CAP d’ajusteur-outilleur quatre ans plus tard, en 1945 et reste deux ans
à la Régie comme ouvrier professionnel. « Mon père nous racontait bien
la dureté de condition ouvrière en entreprise, se souvient-il, mais
jamais je ne l’avais imaginée aussi difficile ». La principale leçon
qu’il tire de ces années ? « Profondément déçu et très surpris de la
manière dont on dirigeait le personnel, je me suis fait le serment
d’avoir un jour mon entreprise et de manager les hommes comme j’aurais
souhaité que l’on me dirigeât moi, à vingt ans»
Mais ce n’est que dix-huit ans plus tard que Raymond Monédi aura l’occasion
de « réaliser ce rêve ». Entre temps, engagé
volontaire en 1947 pour « voir du pays »- il s’installe
à Pau en 1951 où il travaille pour deux entreprises locales de
mécanique. C’est l’occasion pour lui de faire valoir ses talents de
technicien et d’ »inventeur ». 1963 : « Enfin je
réalise ma promesse, raconte-t-il. Je me mets à mon compte ».
Et c’est en réfléchissant au fil conducteur de sa
propre expérience que Raymond Monédi s’est pris à espérer : la
société toute entière ne pourrait-elle pas fonctionner à l’image de
la réussite de sa propre vie ?
L’espoir s’est transformé en combat. Avec pour
obsession l’écriture d’un livre.
Le livre de sa vie. Un
livre où paraîtrait tout l’enthousiasme d’un homme à qui l’existence
n’a presque rien refusé ; un livre nourri du « dynamisme
convivial » d’une PMI florissante à une époque où le
développement d’activité rimait encore avec création d’emplois.
Appliqué à l’ensemble de la société, son modèle propose un
« capitalisme à visage humain ». Et le vieux rêve des
utopistes du siècle dernier renaît sous la plume d’un artisan passé
à l’industrie : l’économie de marché sans les ravages du
capitalisme sauvage, la libre entreprise sans l’exclusion sociale, l’initiative
personnelle sans l’accumulation privée.
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Mais, entre rêve et réalité, Raymond Monédi a
cherché une voie rationnelle. Et « sa » solution au chômage
est concrète, précise, mathématique. Partant du principe que la
croissance du marché crée des emplois mais que les gains de
productivité suppriment des emplois, son livre propose un
« partage du progrès ».
La méthode : laisser aux entreprises les 13 % de charges sociales qu’elles
paient au titre du chômage sous réserve qu’elles s’engagent à
utiliser intégralement cette somme pour embaucher des chômeurs.
Résultat : « Sans que cela ne coûte rien à personne, la solution
des « dix pour cent » permettra d’embaucher 10 % de
personnes supplémentaires et de réduire de 10 % les horaires »
explique Raymond Monédi.
Tout en précisant qu’il attend toujours la réponse
des pouvoirs publics à sa proposition : la réalisation d’un test de
faisabilité auprès de six entreprises locales…
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Un chef d'entreprise
exemplaire (extrait du journal Sud Ouest)
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« Dans
la vie, il y a deux sortes d’hommes, ceux qui comptent et ceux qui entraînent
et si les premiers ont quelque gloire, c’est toujours aux seconds que
sourit la victoire ». En citant le maréchal Lyautey, Raymond Monédi
s’est assuré un franc succès hier soir, dans un salon de la villa
Sainte-Hélène, emplis de chefs d’entreprises et de responsables socio-économiques.
L’ancien patron de l’entreprise Examéca-Monédi exprimait ainsi la
philosophie qu’il a appliqué tout au long d’une carrière si
exemplaire qu’elle lui a valu d’être nommé chevalier de la Légion
d’honneur au titre de la promotion du travail.
« C’est formidable », s’exclamait hier soir ce récipiendaire
heureux, avec un naturel et une sincérité qui ne surprit personne. Le
« personnage Monédi », dont la vie professionnelle fut retracée
par M. Michel Desmet, préfet des Pyrénées-Atlantiques, sort
effectivement des cadres conventionnels. Fils d’un émigré italien
ouvrier chez Renault, cet homme qui fut lui-même salarié de la Régie,
dit aujourd’hui qu’il a eu la chance « d’être né pauvre et
d’avoir connu tout jeune ce qu’était le partage et ce qu’était la
vie en usine ». Un discours que l’on n’a plus coutume
d’entendre aujourd’hui entre les cotations en bourse et la déprime
des golden-boys.*
ETRE FORT POUR SERVIR
Raymond Monédi, lui, a toujours misé « sur les hommes, sur
l’innovation et sur le mental ». Trois éléments qu’il n’a eu
de cesse de favoriser jusqu’à l’âge de la retraite. L’ajusteur-outilleur
qui a si brillamment réussi à la tête d’une entreprise –laquelle
emploie aujourd’hui soixante-quinze personnes- a même fini sa carrière
en parfaite adéquation avec son crédo : sa société est devenue
propriété de ses salariés.
Aujourd’hui,
à travers l’ASDIPPE (Association pour le développement de
l’initiative personnelle et de la performance des entreprises),
l’homme qui a toujours prôné « l’enthousiasme, la volonté,
l’opiniâtreté et l’altruisme », propage toujours le même
slogan : « Etre fort pour servir ».
Un message que l’on retrouvera encore dans le livre que le nouveau
chevalier de la Légion d’honneur compte publier prochainement.
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Un
homme d'action !
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Avec le Cercle PEP nous souhaitons
lancer un vaste espace de discussions et de rencontres. Notre but est
d'inciter ceux qui nous gouverne à prendre conscience qu'il existe des
méthodes et des solutions pour partager équitablement les progrès de
notre civilisation.
Notre objectif est de créer un groupe de concertation qui saura par
son nombre et ses initiatives influencer nos dirigeants afin de réduire
les charges des entreprises, diminuer le chômage, faciliter l'insertion
des jeunes, aménager la loi Aubry ...
Nous voyons tous aujourd'hui l'impact des inégalités, les
désordres sociaux qui se présentent à l'horizon des 35 heures, les
conséquences d'une mauvaise utilisation des richesses générées par la
croissance
Il est temps d'agir !

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