Une
Guerre Economique sans merci.
Oh ! bien sûr, il ne s’agit pas d’une guerre dûment déclarée,
mais d’un conflit souterrain, insidieux et sournois, qui déjà
s’étend à toute la Planète. Et cette guerre, qui n’ose pas
dire son nom se révèle être aussi meurtrière, sinon plus,
qu’un véritable conflit armé. A la différence inhumaine près
toutefois, que ce ne sont plus des militaires qui meurent, mais des
civils, notamment des vieillards et des enfants. Quelle honte pour
nous, Occidentaux! Nous sommes tous, en effet, complices de ces génocides,
ne serait-ce que par notre indifférence et notre impassibilité.
Car, pendant que nous ronronnons dans notre fromage en discutant de
nos vacances d’été et d’hiver, de nos voitures, de notre
niveau de vie et de notre pouvoir d’achat, des millions d’êtres
humains, meurent à côté de nous, non pas de nos maladies de
riches, mais tout simplement de faim.
Car la « Business Religion » qui ne jure que par la compétitivité
et le profit, n’a aucune valeur morale, ni aucune éthique
humaine. Seule la loi du plus fort lui tient lieu de philosophie.
Pour elle, au-delà de son arsenal militaire, la puissance d’une
Nation ne se mesure qu’à sa richesse économique. Il y a belle
lurette que partout à présent, la richesse culturelle a cédé le
pas à la richesse tout court. A l’argent !
L’Inéluctable
Mondialisation ?
De quelques kilomètres autour de sa grotte il y a bien
longtemps, l’environnement de l’homme, le progrès aidant,
s’est étendu à la Terre entière. Mais s’il fut des temps où,
pour chaque pays, la Planète pouvait être considérée comme un
‘système ouvert’ aux réserves infinies, aujourd’hui par
l’explosion technologique qui a décuplé nos moyens
d’exploitation et nos besoins forcenés , notre bonne vieille
Terre semble s’être rétrécie, nous savons tous à présent
qu’elle est un ‘système fermé’, aux ressources limitées.
Nous avons tous compris aujourd’hui, que notre enrichissement matériel
que nous avions cru éternel, a lui aussi ses limites, ne serait-ce
que par nos matières premières, pétrole compris, dont les réserves
sont
non renouvelables.
Il nous faut donc à présent tenir compte des théories de
Lavoisier: « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout
se transforme ». Et c’est de cette transformation planétaire,
qui découlera directement de la philosophie sur laquelle sera basée
notre gestion du Monde, que dépendra le sort de l’Humanité.
Car, si nous devons admettre qu’ayant atteint les limites
de notre Planète, la Mondialisation est devenue inéluctable, ce
n’est pas une raison, comme voudrait le faire la « Business
Religion », pour exploiter encore plus et encore plus vite
toutes les richesses de la Terre.
Comme dans tout système clos, notre Terre porte en elle, depuis sa
création, tout l’avenir potentiel des Hommes. Et cet avenir sera
ce que nous en ferons ! Soit nous gérons nos ressources
naturelles, en bon Père de Famille, soit, nous les brûlons en
quelques décennies (nous disons bien ‘décennies’), et nous ne
serons plus, à terme, que le souvenir d’une Civilisation à
jamais disparue. La Mondialisation ne doit pas servir qu’à accroître
toujours plus, la fortune de quelques privilégiés, adeptes de la
‘quatrième religion, mais bien plutôt à répartir équitablement
entre tous les Hommes, les richesses générées par un travail nécessaire,
mais surtout pas excessif. Et pour cela, qu’on l’admette ou non,
il n’y a qu’une seule et unique solution : créer dés à
présent, un Gouvernement Mondial, constitué d’économistes et de
philosophes, destiné à garantir en parallèle : développement
économique et
développement sociétal.
Allez
les Jeunes, allez …. !
Propositions utopiques, vues de l’esprit,
direz-vous! Bien sûr, il faut en convenir, mais pour les adultes
seulement. Pour nous, il est en effet trop tard ; nous sommes
trop conditionnés, par les contraintes, les tabous et les
obligations que nous nous sommes créés. Notre horizon, métro-boulot-dodo
plus l’auto et la vidéo, nous sert de credo. Sans compter les
fins de mois difficiles, les traites à payer, les gosses à former
etc... Par nos calculs mercantiles et notre indifférence, nous ne
sommes même pas capables de f aire l’Europe, alors vous pensez
refaire le monde! Mais, devant notre incapacité d’adultes,
faisons appel à la jeunesse. Et puisque après tout l’avenir leur
appartient, c’est aux jeunes de travailler au monde de demain,
avant qu’ils ne soient eux aussi conditionnés par le système.
Allez les jeunes! Suivez vos aspirations nobles et généreuses et
essayez de concrétiser le désir de transformer le monde que nous
avons tous à vingt ans. Cessez donc de pleurer sur votre condition
actuelle générée par l’incompétence et l’indifférence des
adultes. Au lieu de vous marginaliser par la drogue, l’oisiveté,
ou la violence, inventez-vous de nouvelles règles économiques qui
prennent en compte le bonheur des Hommes. Découvrez-vous de
nouveaux et larges horizons et de grands desseins à l’échelle
mondiale, visant à l’amélioration de la condition humaine par le
développement d’une pensée et d’une éthique planétaire, etc.
N’écoutez donc pas le chant des sirènes dépassées: « Vivre et
travailler au pays », « Parler une langue régionale »,
sont des vues bien étriquées pour des jeunes du troisième millénaire.
L’homme nouveau n’a plus ses racines dans ses sabots. Sa terre,
c’est la Terre entière sur laquelle il doit bâtir un monde à sa
mesure.
Rejeter
la « Business Religion ».
Rejeter d’emblée cette religion
du Dieu argent, ce culte du ‘fric pour le fric’. Ce culte
de l’ultralibéralisme qui au nom du profit égoïste à tout va
et de la croissance à tout prix, n’apporte qu’injustices, inégalités
et malheurs ! On sait depuis longtemps que le vrai bonheur ne
vient pas que du business et des richesses matérielles. Allez,
Jeunes de tous pays, donnez-vous la main et entreprenez une véritable
réforme de notre philosophie de vie mondiale, pour modifier
certains concepts périmés qui entravent l’évolution de
l’humanité. Vous nous avez dit un jour, « Faites l’amour,
pas la guerre », et pour l’amour, vous avez déjà commencé
à faire sauter l’antique institution du mariage. Continuez et
faites aussi sauter les frontières, afin d’établir la paix sur
Terre, et que les termes: immigrés et étrangers, deviennent un
jour des mots vides de sens.
Rejetez tous les a priori et répartissez-vous sur la planète entière
pour y apporter paix, instruction et savoir-faire. Et l’Amour
aussi. Pour cela n’hésitez pas à pratiquez le métissage des
races. Le brassage des couleurs de peaux, blanches, jaunes et
noires, devrait progressivement générer une belle couleur dorée.
Cette couleur universelle, d’où découle certainement le terme
mythique de « l’Age d’Or ».
Car
Dieu n’est pas mort, pour les hommes de bonne volonté !
Et que nous l’appelions Dieu, Allah ou Jéhovah, que nous croyions
au subconscient collectif, à la nature, à l’univers, ou tout
simplement à l’homme, quelle importance. L’essentiel est de
croire en quelqu’un ou en quelque chose et d’avoir la foi et
l’espérance. L’espoir d’une vie plus belle et meilleure,
c’est déjà, pour les hommes, le début du bonheur. Et si nous,
adultes, à l’aube d’une nouveau millénaire, nous n’avions
pas, comme les jeunes à l’aube de la vie, l’espoir de
transformer le monde, c’est qu’alors nous serions devenus, trop
vieux.., trop jeunes...
Raymond
MONEDI
Auteur du livre « AFIN QUE
NUL NE PLEURE »*
MARS
2 004
* Editeurs BUCHET-CHASTEL PARIS
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